https://youtu.be/ULhML1eAorg
Certaines de ses images sont anciennes je ne pouvais donc pas en être l'auteure et d'autres antérieures à… ma naissance.
Si j'avais fait moi-même la fabrication de ce livre, je n'aurai certes pas commis de telles erreurs.
Je tenais pour des raisons évidentes, mentionner cela, car jamais je ne me suis arrogée le travail de qui que ce soit.
Jean en était aussi très affecté, et signala le problème auprès de son éditeur e/Dite, mais les conditions et circonstances n'ont pas permis que les modifications soient apportées, ne serait-ce qu'un erratum,  pour quelles raisons, je l'ignore.
L'important pour Jean, était que ses mémoires soient publiées.
Ni Jean Rollin ni moi-même ne sommes responsables de ces erreurs.
À propos du livre 
MoteurCoupez !
Mémoires d'un cinéaste singulier.
 
J'aurai aimé  faire la couverture ainsi que la maquette du livre des mémoires de Jean Rollin, MoteurCoupez!, seules, quelques photos de tournage ou de travail à l'intérieur de l'ouvrage figurent, sur la quatrième de couverture [Cyrille Iste vêtue de la robe en mailles avec les roses, sortant de l'horloge, dans le rôle de La fiancée de Dracula] et la première de couverture [Ovidie dans le rôle d'Isabelle dans le film La nuit des horloges], et une photo dans le cahier central couleur tirée du jeu de photos du film Killing Car, Tiki Tsang, dans le rôle de la femme dangereuse sortant de l'horloge avec un fume-cigarette, sont de moi.
 
La maquette intérieure ainsi que la couverture ont été faite par la maison d'édition e/Dite, hélas avec des erreurs, tant dans le texte que sur les crédits photos ce qui me désole.
 
Malgré ma demande auprès de l'éditeur et une lettre RAR, de rectifier ces erreurs et fautes, l'ouvrage est resté tel quel et publié en l'état, sans même un erratum.
Les photos à l'intérieur du livre sont de différents photographes et issues de la collection personnelle de Jean Rollin. Ici je mentionne les photos qui m'ont été attribuée par les éditions e/Dite et dont JE NE SUIS PAS L'AUTEURE :
 
photo n° 165 page 240 attribuée à ?
photo n° 173 page 248 attribuée à Jean-François Caudière
Photo n° 174 page 249 attribuée à Jean-Noël Delamarre
Photo n° 175 page 250 attribuée à Jean-François Caudière
Photo n° 179 page 254 attribuée à Jean-François Caudière
Photo n° 180 page 255 attribuée à Jean-François Caudière
Photo n° 181 page 256 attribuée à Jean-Noël Delamarre
Photo n° 182 page 257 attribuée à Jean-Noël Delamarre
Photo n° 183 page 258 attribuée à ?
Photo n° 184 page 259 attribuée à Jean-François Caudière
Photo n° 187 page 262 attribuée à ?
Photo n° 193 page 272 attribuée à Fabrice Maintoux
Photo n° 196 page 278 attribuée à ?
Photo n° 197 page 281 attribuée à ?
Photo n° 198 page 282 attribuée à ?
Photo n° 199 page 285 attribuée à ?
Photo n° 200 page 276 attribuée à ?
Photo n° 201 page 288 attribuée à ?
Photo n° 202 page 293 attribuée à ?
Photos page XXIIIa attribuées à Jean-François Caudière
Photos page XXIVa, b, c, attribuées à ?
Du vivant de Jean, nous jouions parfois à un jeu tordu. Quand il voyait un documentaire animalier sur les araignées à la télévision, il  me téléphonait pour me dire «mets la 5…» ou «mets la 3…». Et de mon côté, je faisais évidemment de même, nous nous faisons peur exprès.
 
Cette photo ci-dessus, je l'ai prise lors d'un voyage en Thaïlande en mars 2011, Jean nous avait quitté depuis le 15 décembre 2010, et je pensais que quelques jours de congés loin de la France, me feraient du bien.
 
Pour la petite histoire, cette photo, ci-dessus, je l'ai prise avec mon Panasonic DMC-TZ10 25/300, de loin, très loin, à 50 mètres de distance, si j'avais pu me trouver en Terre Adélie, je n'aurai pas été encore assez éloignée… Lol.
Les couvertures du livre La petite ogresse que j'ai monté à la demande de Jean Rollin
 
Editions Films ABC™ s.a.
 
 
 
Extrait Une Petite fille magique
 
Posté sur Twitter par FilmsArtProduction
Simone Rollin a accompagné Jean Rollin lors de différentes manifestations culturelles lors de signatures de livres ou de festivals de films en France à l'étranger.
Simone Rollin est par ailleurs visible dans les deux derniers films de Jean Rollin :
Je travaillais avec Jean en qualité de photographe de plateau, d'administratrice des Films abc™s.a. et bien sûr comme responsable de fabrication en édition. Jean avait modifié les statuts de sa société en conséquences et Les Films abc™ s.a. étaient aussi Éditions Films abc™s.a. J'ai conçu pour la grande majorité des ouvrages présentés sur ce site, les maquettes intérieures et les couvertures des ouvrages publiés. Lorsque je ne supervisais pas la maquette des ouvrages, les photos dont je suis l'auteure, étaient en couverture, ce qui fut le cas notamment pour MoteurCoupez!, les mémoires de Jean Rollin , où la couverture est une photographie tirée du film La nuit des horloges, publié aux éditions eDites et sorti en bundle en novembre 2008 avec le filmLa nuit des horloges.
Il m'est donc arrivé aussi de gérer la fabrication des ouvrages de Simone Rollin dont figure ci-dessous un visuel.
Livres publiés de
Marie-Simone Morel Rollin
09.05.1934 - 27.03.2016
 
Une petite fille magique
éditions Lors du temps LCS
 



Enfer Privé
éditions NDLR Lumière noire
 



Les demoiselles de l'étrange
éditions Filiacchi
 



Les demoiselle de l'étrange
La resurrection des demoiselles suivi de La nonne sanglante
éditions Poche revolver fantastique
 



Estelle et Edwige, les demoiselles de l'étrange
version intégrale
éditions Films ABC
éditions e/Dite
 



La cabriole a disparu
éditions Létavia jeunesse
 



Les dialogues sans fin
Collectif n°7
éditions Rafael de Surtis
 



Écrits libertaires 1963~1980
édition Perspectives libertaires
 



Les dialogues sans fin
éditions Les cahiers du Schibboleth n°12
 



Les dialogues sans fin
Collection littérature
éditions Mirandole
 



Les dialogues sans fin
éditions La nef des fous
 



Le gouffre sans fin suivi de Un visage oublié
Collectif Zoo n°0
éditions Les Films ABC
 



Bestialité
éditions Nuit d'avril
 



Gargouillis glauques
éditions Rafael de Surtis
 



Vies et aventures de Jean-Pierre Bouyxou par Jean Rollin
éditions Films ABC
éditions Rafael de Surtis
 



La petite ogresse
éditions Poche revolver fantastique
 



La petite ogresse
éditions Editinter
éditions Rafael de Surtis
 



Les deux orphelines vampires
Collection Angoisses
éditions Fleuve noir
 



Anissa
Collection Frayeur
éditions Fleuve noir
 



Les voyageuses
Collection Frayeur
éditions Fleuve noir
 



Les pillardes
Collection Frayeur
éditions Fleuve noir
 



Les incendiaires
Collection Frayeur
éditions Fleuve noir
 



Bestialité
Collection Frayeur
éditions Fleuve noir
 



Enfer privé
Collection Sortilèges
éditions Les belles lettres
 



La statue de chair
Collection Sortilèges
éditions Les belles lettres
 



Tuatha
Collection Sortilèges
éditions Les belles lettres
 



La promeneuse suivi de Le palais des jungles
Collection Sortilèges
éditions Les belles lettres
 



Monseigneur Rat
Collection Sortilèges
éditions Les belles lettres
 



Les trois petites filles sorcières
Collectif Les sorciers de sang
éditions Rafael de Surtis
 



Alice et Aladin
Collection Aventures et mystères
éditions Films ABC
 



Jean-Pierre Bouyxou contre la femme au masque rouge
Collection Aventures et mystères
éditions Films ABC
éditions e/Dite
 



Les voleuses de foudre
éditions Films ABC
 



Cauchemar d'anniversaire
Collection Pour une fontaine de feu
éditions Rafael de Surtis
 



Les deux orphelines vampires
éditions Films ABC
éditions Rafael de Surtis
éditions Editinter
 



Déraison
éditions Films ABC
 



Bille de clown
éditions e/Dite
 



Rien n'est vrai…
éditions Films ABC
 



MoteurCoupez !
éditions e/dite
 



Écrits complet vol.1
éditions e/dite
Titres des livres de Jean Rollin, auteur.
 
©Patrick Massobrio®2016
 
 
Ci-dessus, deux publications du livre Enfer privé à quelques années d'écart.
Jean Rollin avait le projet d'en faire un film, qui n'a pas été réalisé pour cause de budjet.
 
Le premier ouvrage, à gauche, fut exécuté de façon dite traditionnelle, nous ne disposions pas encore d'équipement informatique. Ce fut la dernière fois où je fis une maquette de cette façon-là. Par la suite, petit à petit, nous nous sommes équipés en matériel informatique, car Jean malheureusement à perdu l'usage de ses reins et fut dialysé.
Pour cette raison, j'ai  suggéré à Jean d'avoir un petit ordinateur Macintosh, ce qui lui permis après que je lui eusse configuré le matériel et appris quelques principes de base, Jean étant réfractaire aux nouvelles technologies, d' écrire ses projets tant littéraires que filmiques pendant ses longues séances de dialyse…
Jean m'a remercié d'avoir prise une telle initiative, car il craignait plus que tout de se morfondre et s'ennuyer durant ces séances de dialyse, ce qui ne fut pas le cas.
Ci-dessus les couvertures de ces ouvrages parus chez différents éditeurs.
Editions Films ABC
Collection  Angoisse & Frayeur aux éditions Fleuve Noir dirigée par Jean Rollin.
Collection Poche revolver fantastique aux éditions Florent Massot dirigée par Jean Rollin.
Collection Les anges du bizarre aux éditions Sortilèges Belles Lettres dirigée par Jean Rollin.
Collection  Aventures & Mystères aux éditions e/Dite dirigée par Jean Rollin
Mis à part des reproductions de tableaux et de certaines couvertures d'autres éditions,
je suis l'auteure de toutes les maquettes internes, de couvertures et des photos de ces ouvrages. 
 
Certains de ces livres peuvent être trouvés à
 
La Librairie Hors-Circuits
4 rue de Nemours
75011 Paris
 
 
Ci-dessus, les deux couvertures que j'ai créé à la demande de Jean Rollin pour la version intégrale du livre
Estelle et Edwige, les demoiselles de l'étrange.
L'illustration sur la couverture est le portrait réalisé au fusain de Denise Rollin, adolescente, la maman de Jean Rollin.
Ci-dessus, les photos dont je suis l'auteur des couvertures des livres dont les maquettes ont été réalisées par les éditions e/Dite.
De gauche à droite ; photo tirée du film La nuit des horloges, au centre une photo faite à partir des objets de la collection personnelle de
Jean Rollin, et dont la tête de poupée apparaît dans les films La nuit des horloges et Le masque de la Méduse, à droite, la photo du tournage du film Le masque de la méduse ayant servi pour l'affiche officielle du film dont je suis également l'auteur.
Cette image était accrochée dans la chambre à coucher de Jean Rollin. Jean m'a demandé de lui créer une maquette pour Déraison, je l'ai fait pour rien, et lui en ai fait présent comme pour d'autres livres…
Ci-dessus, j'ai créé la maquette du livre Jean Rollin, cinéaste-écrivain dans sa totalité ; maquette interne, couverture et photos tirées pour la quatrième de couverture  du repérage au musée La Specola à Florence en Italie en janvier 2002 en prévision du tournage du film
La nuit des horloges, et pour  la première de couverture du tournage du film Les deux orphelines vampires.
 
Le titre de ce livre a donné son intitulé au site internet consacré au souvenir de Jean Rollin
Certaines des couvertures de livres ne sont pas de moi, seules les illustrations et photos sont de moi pour certainess d'entre elles.
Par exemple, la maquette de Rien n'est vrai, est de moi, mais pas la reproduction du tableau [Nuit sur la mer 1976 de Paul Delvaux] sur la couverture, il en va de même pour Les voleuses de foudre [Le cortège de Paul Delvaux].
 
 
 
in Une petite fille magique
Jean Rollin
«… We are two Aztec Goddesses…We see at night...Take this book, this is our sacred book, you’ll see us as Indians with feathered head dresses, as beheaded red devils holding our heads by the hair and oriental dancers! You’ll see the dance of the seven veils, the arab lady levitating...Duga the magician who’s wearing only pearls and dances in the flames…The girl in the costume, sawed in half! All this is us! One woman locked up with a tiger, one put to sleep…one decapitated, one quartered, and one in flames. One stepped on by an elephant, that’s us! All the magical girls, they are Henriette and Louise, the Aztec goddesses. You’re our dream Nicole…The dead dream about the living, not the reverse. We are sublime disorder. They made him say « let there be light » to cut our night in half. But their order is chaos. Our disorder is mad poetry…our night is clarity. The two orphan girls roar alone in the night, like flames…We will return…we will be the wind and the rain…The thunder, the tempest…»
in The two orphan vampires
Jean Rollin
«…Elle traverse le temps qui passe comme on coupe le vent qui vient en sens contraire, au milieu d'une plaine de hautes herbes et de fleurs sauvages aux longues tiges qui se courbent.
Elle est éperdue.…»
 
«… Marie est étonnée d'une pensée soudaine qui lui vient : si elle pouvait - si elle savait - chanter. Sans musique, rien que sa voix de femme… Mais Marie ne sait pas chanter, ne connaît pas sa voix… elle ne sait pas, n'ose pas chanter…»
 
«… La nuit va tomber, le vent souffler plus fort.
Les arbres vont se plier.....
Les nuages vont s'épaissir, se noircir, et dans la nuit, il pleuvra.
Et Marie sera là, pieds nus, à écouter vent et pluie, grincement, et son propre souffle.
Merveille.
Marie, comme tu es magique…»
A un autre moment, toujours à Viglain en Sologne, durant le tournage de Killing Car, une toile d'araignée avec une grosse araignée au milieu. Jean a attrapé le calibre de cinéma à balles à blanc et a tiré en visant la cible que formait la toile, et bien sûr le centre où se trouvait la créature. Il était à 50 centimètres et un revolver de cinéma à balles à blanc cela fait une flamme quand on tire avec, et bien, il a raté la cible… lol. L'équipe technique et les comédiens de l'époque ne s'embêtaient pas avec nous, mais ils ne s'attendaient vraiment pas à ça.
Je reconnais que Jean Rollin et moi étions très atteints de ce côté-là.
Je me souviens alors, que les vacanciers n'ayant pas réussi à prendre la créature en photo, avaient demandé qui pouvait faire une photo de ce truc. Mon mari ne se démonte pas et dit «ma femme est photographe, c'est son métier…»
Je me suis retrouvée avec un nombre croissant de vacanciers me tendant leurs appareils photos de toutes sortes afin que je fis la photo de la bestiole. Juste un truc, cependant. Je suis photographe de plateau certes, mais je ne connais pas tous les modèles d'appareils photo disponibles sur le marché.
 
J'attendis donc de revenir à mon hôtel tous comme les autres vacanciers arachnophobes de courir me soulager aux toilettes…
Je m'enquérais de cette soudaine pâleur, et Christine, me montra une photo qu'elle avait prise, un peu floue.
 
Elle avait prise une photo d'une araignée du cauchemar de 30 centimètres à gros corps oblong… Elle avait renoncé d'aller aux toilettes, la bête ayant élu domicile à l'entré des sanitaires, ce qui expliquait en partie, le rassemblement de personnes médusées devant ce spectacle de la nature, mais se dandinant d'un pied sur l'autre ne pouvant assouvir un besoin naturel pressant qui s'imposait à nombre d'entre nous pour cause de grosse araignée bloquant le passage…
 
Je ne distinguais pas très bien la photo prise par Christine. Je pris alors mon appareil photo et de là où je me trouvais, 50 mètres environ, je pris au téléobjectif la bête…
J'avais pris 15 jours de congés avec mon mari en Thaïlande en 2011. Tous ces événement et la tristesse d'avoir perdu Jean, je pensais très sincèrement que ce voyage m'apporterait un peu de sérénité ; j'ai failli aller moi aussi, dans un pays dont on ne revenait pas….
 
Aussi lors d'une extravagante excursion où ma moitié de mari avait eu l'idée satanique de me faire monter sur un éléphant d'Asie en promenade dans la jungle, une envie violente d'aller aux toilettes me saisi. A la fin de cette promenade où j'étais pressée de descendre du dos de l'éléphant, je souhaitais me rendre dans un endroit où je ne pouvais aller que seule, mon mari me suggère de patienter quelques minutes… pour aller faire un repérage des lieux.
Un attroupement de personnes que je vis au loin regardaient quelque chose qui semblait les fasciner.
Ma tendre moitié de mari revient et me dit que je ne pouvais pas me rendre aux toilettes où se trouvaient les gens quelques peu fascinés et tétanisés. Je le suppliais alors, de me trouver un endroit, une grosse noix de coco, un pied d'éléphant géant,  un tronc de cocotier préhistorique, bref n'importe quoi, qui puisse me servir pour assouvir un besoin naturel que l'organisme ne retient pas,  je ne tenais plus.
Nous avions fait connaissance avec un couple de vacanciers comme nous sur le même voyage ; Christine et Olivier Colson.
Christine qui avait aussi une envie pressante de se soulager, s'était rendue au même endroit en compagnie de mon mari.
A leurs retours, je la trouvais pâle.
Il nous est arrivé bien souvent pareille mésaventure, même sur le tournage de Killing Car, où dans la maison  qui servait de décor et prêtée par le directeur de la photographie, Max Monteillet,  à Viglain en Sologne, une énorme araignée descendait doucement de son fil au-dessus de la tête de Jean. J'ai attrapé la main de Jean et nous avons fuis hors de la bâtisse laissant toute l'équipe technique et les comédiens se débrouiller pour les scènes, le temps de la présence de l'araignée dans le décor.
Illustration dont je suis l'auteure, créé à la demande de Jean Rollin pour cet ouvrage Cauchemar d'anniversaire offert pour mon anniversaire.
Jean de son côté, était tétanisé et longeait la porte de l'ascenseur vers le mur opposé, tandis que de mon côté, tout autant tétanisée, je restais immobile tenant la porte vitrée où se trouvait la bête.
 
Ors à ce moment-là, un appel entrant sur le mobile de Jean se fait entendre, et nous surprend. Il trébuche et se ramasse sur la poignée de la porte externe de l'ascenseur quand de mon côté, surprise aussi, je me cogne violemment le dos contre le chambranle de la porte. Nous nous sommes fait très mal lui et moi, à tel point que nous avions chacun une entorse du dos. Jean saisi son téléphone portable, c'était les comptables qui nous attendaient et se demandaient ce que nous faisions. Nos comptables avaient de la constance avec nous autres, et de la patience aussi.  Nous leur avons expliqué la raison de notre absence au rendez-vous, les comptables n'en revenaient pas et nous suggéraient de simplement écraser l'araignée. Impossible, pour les arachnophobes que nous étions Jean et moi, [pour ma part, je le suis toujours]. Nous avons répondu à nos comptables que c'était là chose impossible, c'était trop flippant. Nos comptables ont sans doute du nous prendre pour des dingos…
 
Nous avons dû repousser le rendez-vous à un autre moment, car l'araignée a commencé à se déplacer rapidement… vers nous. Le gardien de la résidence est arrivé à ce moment-là et nous a regardé d'un air médusé, ne comprenant pas ce qui nous arrivait, et puis, il a vu la grosse  bête. Il a attrapé son balaie et a enlevé  ce qui occasionnait chez Jean et moi cette terreur incontrôlée.  Le gardien est parti de rire, pendant que Jean et moi essayons de reprendre une apparence normale, car nous étions échevelés.  Jean et moi sommes arachnophobes, mais à un point irrécupérable, que cela ne se soigne pas à ce stade, c'est pathologique.
Des livres de Simone Rollin (09.05.1934-27.03.2016)
Peu de temps après le tournage du film Killing car, en 1993, Jean a perdu l'usage de ses reins. Je me souviens que c'était moi qui l'avais emmené en consultation à Créteil voir un spécialiste en néphrologie qui était censé lui expliquer ce en quoi consistait réellement une dialyse et ses conséquences. Je me rappelle encore qu'avec Jean nous attendions les explications du médecin qui ne se décidait pas à les lui donner. C'est donc moi qui aie pris l'initiative de le lui expliquer, car Jean, pensait tout naturellement qu'une seule séance suffisait.
Il est resté huit ans en dialyse à raison de 4h45 par séance, les mardi, jeudi et samedi  soir, dans un centre d'hémodialyse en banlieue parisienne à Aubervilliers en Seine-Saint-Denis.
Je me souviens de la réaction qu'il avait eu en sortant de la première dialyse. Il m'avait dit que plus jamais il ne pourrait y retourner  pour se retrouver parmi d'autres dans la même situation que lui plus ou moins en bon état à attendre qu'un greffon compatible veuille bien faire son apparition miraculeuse.
Je lui suggérais donc dans un premier temps l'achat d'un petit ordinateur portable.
Sachant Jean Rollin réfractaire aux nouvelles technologies, je le rassurais de ma présence en lui expliquant toutefois que je  lui configurerai son ordinateur et qu'il n'avait pas à s'inquiéter pour cela. Je disposais déjà d'un ordinateur de  bureau, un Macintosh.
 
Jean était directeur de collection et c'était par mon intermédiaire que transitaient les textes numériques des auteurs qu'il dirigeait. Simone Rollin possédait un petit ordinateur portable, un PowerBook 145.  C'est à la faveur d'un café chez Simone, que j'entrepris dans un premier temps de mettre Jean en face d'un ordinateur. Première approche.
Etonnant car Serge Rollin son fils, est informaticien.
 
Nous décidâmes par la suite, de nous rendre chez un revendeur et achetâmes un ordinateur portable, un PowerBook 150.
Je faisais placer de la ram suffisante et bien sûr, les logiciels qui vont bien avec.
Jean m'a tout fait avec son ordinateur, même le faire tomber pendant ses dialyses…
Un samedi soir, je reçu un appel, mais pas à partir du mobile de Jean mais de l'infirmière qui gérait les dialysés pendant son service du soir. Jean ne dormait pas à l'hôpital, il était ensuite ramené à son domicile vers 23 heures. Il est par ailleurs arrivé très souvent, que c'était moi qui allais le rechercher après ces séances de dialyses pour le ramener chez lui.
L'infirmière me téléphone donc en prenant une voix de circonstance. Une frayeur me pris.
Je me suis dit intérieurement ; ça y est, ils me l'ont tué. Je dis à cette infirmière que je venais de suite.
J'arrive finalement au centre d'hémodialyse d'Aubervilliers situé à 20 minutes en voiture depuis chez moi à Bobigny, et escaladant les escaliers quatre à quatre, j'arrivais dans la salle des dialysés et trouve mon Jean tout sourire et qui ne se démonte pas en me disant que son ordinateur ne répond pas, qu'il est bloqué, non sans avoir oublier de me signaler que son Macintosh était tombé depuis la hauteur de son lit.
Fort heureusement, l'ordinateur n'a rien eu de fâcheux ce qui aurait pu arriver. Je débloquais son ordinateur, le remis en marche. C'était les plans galères que Jean me réservait. Il y en a eu d'autres. Ce qu'il n'avait pas encore fait c'était de me transformer ce petit Mac portable PowerBook en hélicoptère ou en cockpit d'avion. C'est comme cela que Jean Rollin a commencé à écrire tous les livres et tous les scénarios qui ont suivis depuis ses séances de dialyse, et cela l'a en quelque sorte sauvé. Car il ne concevait absolument pas de s'ennuyer pendant des heures sans rien faire, ce qui est compréhensible et bien légitime.
Il était par ailleurs le seul, à s'occuper intellectuellement de cette façon-là, les autres patients restaient-là sans rien faire ou à regarder des matchs de foot à la TV…
J'étais toujours là, de toute façon en cas de pépin, et Jean savait qu'il pouvait compter sur moi.
Un jour que nous avions rendez-vous au siège de la Société Les Films ABC, en fait chez nos comptables à Paris VIII, Jean me téléphone, pour me fixer rendez-vous. Etant devenue depuis, administratrice, je me devais d'aller avec Jean Rollin pour ces obligations. Il me téléphone donc, et d'une voix inquiète qui résonnait un peu, il me dit qu'il y avait un problème, il ne pouvait pas franchir la porte vitrée du hall de son bâtiment. Je lui répondis alors que j'arrivais de toute façon, car nous avions rendez-vous chez Intexco, nos comptables vénérés, et préférés. Arrivée, à la Résidence Les Lilas dans le XXè arrondissement de Paris, je me gare à l'emplacement parking souterrain de Jean, qui ne conduisait plus depuis longtemps et me dirige vers le hall du bâtiment. Je pousse la première porte, et je vois Jean adossé contre la porte de l'ascenseur, de l'autre côté de la seconde porte vitrée. Au moment de franchir cette seconde porte, il me fait signe de ne pas aller plus loin et me désigne du doigt, une bestiole monstrueuse ; une araignée velues à gros corps qui avait décidé d'élire domicile sur le chambranle de la porte.
Pour ma Véro, sans qui je n'aurai pas écrit autant de livres ni tourné autant de films.
Avec toute mon affection et toute ma reconnaissance.
Jean Rollin
Janvier 2005
«Prince un jour, clandestin le lendemain»…
Aujourd'hui, nous sommes princes grâce à ce livre.
Je crois en toi, Véro, en ton talent, en notre étroite collaboration, en notre amitié.
Jean Rollin
Août 2001.
Editions Films ABC
Il y a eu d'autres publications évidemment…
Cet ouvrage est un cadeau d'anniversaire que Jean m'a fait.
Je lui avais suggéré qu'au lieu de m'acheter des petits objets comme il aimait tant le faire, de m'écrire une nouvelle.
Il s'est exécuté, ce qui m'a fait très plaisir d'autant que j'aime beaucoup ses écrits.
Il m'a demandé de lui faire une illustration, visible un peu plus bas sur cette page.
Nous avions la même phobie, ce qui est un comble quant on sait que nos orientations en matière de films et livres sont le fantastique et l'horreur et que dans cette spécialité, il y a  justement des araignées…
Editions Rafael de Surtis
Dans cet ouvrage, des photos en noir et blanc prises au
Musée Delmas-Orfila-Rouvière, qui n'existe plus,
lors d'un repérage de décors pour le film,
La nuit des horloges.
Dessin Philippe Caza pour un projet d'affiche du film
Lèvres de sang.
Rien n'est vrai…
Cet ouvrage a été d'un compliqué à faire.
Jean avait trouvé un partenaire comme c'est souvent le cas dans l'édition tout comme dans l'industrie du cinéma ou l'on cherche une co-production à cause des coûts de fabrication.
Hélas, le partenaire n'avait pas les connaissances requises quant à la fabrication d'un livre. Je me suis retrouvée à refaire la fabrication du livre car, le résultat après flashage était catastrophique. Je ne pensais pas voir un jour dans ma vie une telle chose, bien que j'en eusse entendu parlé lorsque j'étais étudiante.
Finalement, avant l'arrivée de Jean chez l'imprimeur chez qui je m'étais rendue à l'avance, j'ai demandé expressément la mise au pilon de ce résultat pour en refaire un autre.
Ci-dessous, la version finale du livre et la dédicace de Jean Rollin.
Ci-dessous, la dédicace que Jean m'a faite sur ce livre.
Il faut savoir que Jean Rollin, n'était pas très riche et que l'élaboration d'un livre tout comme un film, coûte très cher en France.
Nous avions alors une parole pour souligner cette situation :
Prince un jour, clandestin le lendemain… Nous étions très souvent dans la seconde situation…
Une version anglaise a été tiré du premier volume de la série par Redemption/Salvation Films
Ci-dessous deux versions de la couverture du livre Les deux orphelines vampires version intégrale.
Seule la version commerciale  foncée existe.
Comportant les photos du film dont je suis l'auteure.
Par la suite, Jean Rollin a eu l'idée de faire une nouvelle édition delux chez un autre éditeur en l'occurrence les Belles Lettres et de faire une vente du film éponyme chez Canal +, ce qui était une très bonne idée commerciale de la part de Jean de proposer le film et le livre en bundle, mais les aléas des affaires dans  l'industrie du livre et du cinéma étant ce qu'ils sont, n'ont malheureusement pas aboutis.
J'avais créé à la demande de Jean deux versions de la couverture du livre Les deux orphelines vampires, mais pour des raisons commerciales,
seule la version foncée a été retenue. Il n'existe à ce jour qu'une seule jaquette de la version claire.
Cela a été un travail très complexe à réaliser, j'ai mis cinq jours pour concevoir les deux à partir des anciennes cartes postales que Jean m'a confié. Ci-dessus, à gauche l'ozalide (Un ozalide est une épreuve positive réalisée par contact avec les typons, sur un papier spécial (le diazol). Dernier élément de contrôle, il sert généralement à donner le bon à tirer (b.a.t dans le jargon des imprimeurs ). [c’est aussi la maquette du livre complet non collée collector] ( la maquette du livre extraite de son coffret unique exemplaire), à droite, le livre lui-même avec l'unique jaquette dans sa version non commerciale.Ci-dessous l'ozalid que Jean m'a dédicacé. 2002
Une très belle monographie sur Jean Rollin par Pascal Françaix, auteur de talent dont plusieurs
de ses ouvrages sont parus dans les collections que dirigeait Jean Rollin.
Cet ouvrage a été fait dans des conditions difficiles comme d'autres d'ailleurs.
Pour celui-ci, un problème majeur de défaut de correcteur professionnel, j'ai dû me consacrer à cette activité là aussi, en plus de mon travail habituel à la demande de Jean quand il s'est rendu compte que la correctrice proposée par un éditeur provincial n'en était pas une…
Projet inachevé pour un ouvrage qui ne verra jamais le jour et dont le thème littéraire évoquait le double transporté dans le temps et ses paradoxes.
Photo : Simone Rollin, ©Jean Rollin®
Jean Rollin était un écrivain prolifique dont les thèmes récurrents étaient le double, la gémellité,
la folie, l'enfance et ses peurs et bien sûr le monde fantastique paré de tout le bestiaire tiré de légendes et de contes dont il prenait ses références dans la littérature populaire et du cinéma de sa jeunesse…
 
Jean Rollin a par ailleurs, dirigé plusieurs collections d'ouvrages publiés chez différents éditeurs.
Par la suite, Jean Rollin, a fait modifier les statuts de sa société de production Les Films ABC™s.a.  en y ajoutant le terme Editions Films ABC™ s.a.
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Jean Rollin, cinéaste-écrivain
03 novembre 1938 - 15 décembre 2010
Jean-Loup Philippe (official)
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