Photo © : Véronique D.Travers 1995®
Je ai rencontré Tina Aumont (14.02.1946-28.10.2006) sur le tournage du film «Les deux orphelines vampires» en juin 1995, je ne la connaissais pas, mais il est vrai que sa présence est inoubliable.
Un bel article d'Alexandre Mathis sur cette actrice ici… ©Photo : Maryvonne Harouet ®
Nathalie Karsenti anime aujourd'hui des émissions pour internet «Il était une voix»
Nathalie Karsenti dans le rôle de la louve, une très bonne actrice et talentueuse qui plus est fort sympathique.
La petite chapelle Saint-Eutrope
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©Photo : Maryvonne Harouet Droits réservés®
©Photo : Maryvonne Harouet ®
Publication Journal Libération - samedi 18 et dimanche 19 mai 1996
Photo : ©Véronique D.Travers®
Isabelle Teboul à gauche, Alexandra Pic à droite
Création des prothèses dentaires de vampire au cabinet du chirurgien-dentiste, le docteur Georges Polomack, Bobigny 1995.
Lionel Wallmann
Compagnon des bons et des mauvais jour, notre amitié est maintenant à jamais. C'est une sorte de frère pour moi.
Il le sait, et je sais qu'il me considére aussi comme un proche. Tant de batailles en commun, tant de joies partagées, comme notre premier voyage en Amérique ployant sous le poids des copies de films (la vidéo n'existait pas) notre escapade au Mexique ( lequel des deux était le plus ivre-mort ? ) et bien des choses qui feront nos souvenirs quand nous serons des vieillards au coin du feu…
Jean Rollin 2003.
Nous avons finalement réussi à décrocher le chèque vénéré pas trop sali et courir à la banque pour le déposer en sécurité sur le compte société de Jean.
Ça ne s’invente pas.
Il y en a jamais eu qu’un seul ; c’était mon Jean Rollin alias Le petit Maître.
Ici, quelques images de la scène de la buanderie.
Mélanie Karali, Sandrine Thoquet (Sandrinette, la nièce de Jean Rollin),
une photo où apparaissent Anne Duguël [Gudule], et Natalie Perrey,
Alexandra Pic [Louise ] et Isabelle Teboul [ Henriette ] Les deux orphelines vampires.
qui m'a valu l'achat d'une nouvelle voiture, parce que les gars du fret de l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle à notre retour en France, l'ont fait tomber dans ma voiture un peu brutalement, ce qui a cassé les deux amortisseurs de ma voiture…
Lionel filme avec une caméra 16 VHS, en arrière plan, Anissa Berkani-Rohmer qui tenait le rôle de Nicole dans le film,
Jack Michel à la régie, et Jean Allain de profil à droite assistant maquilleur de Maryvonne Harrouet.
Madame Selsky à gauche, Jean-Noël Delamarre 1er assistant réalisateur sur le tournage du film, et Lionel Wallmann
Jean Rollin et en arrière plan Lionel Wallmann qui filme les moments souvenirs du tournage. Je ne connais pas ce film ni ce qu'il en est advenu…
Jean Rollin et Lionel Wallmann
en pause bien méritée… lol.
Lionel Wallmann, Anissa Berkani-Rohmer et Jean Rollin
Lionel Wallmann, Anissa Berkani-Rohmer et Jean Rollin
Lionel Wallmann au cimetière du Père-Lachaise, Paris
Lionel Wallmann qui tient les comptes de la production durant le tournage du film dans la cuisine qui a servi comme décor pour le meurtre du Docteur Dennery [Bernard Charnacé], proche d'Epinay-Champlâtreux.
Alexandra Pic, la brunette de dos, Natalie Perrey, Isabelle Teboul, la blondinette de dos, Lionel Wallmann, Anissa Berkani-Rohmer dans le rôle de Nicole et Jean Rollin
Ci-dessous quelques images de Lionel Wallmann sur le tournage du film Les deux orphelines vampires en 1995.
Lionel était notre directeur de production sur ce film, c'était lui, qui tenait les comptes de la production et avait aussi en charge la diffusion mondiale du film en territoires anglophones notamment aux USA où il avait une société de production et de distribution ; Egret Films.
Il était gentil et nous avons eu souvent des moments de franches rigolades ensembles, un bon souvenir.
Après le tournage de ce film, qui a été fait en super 16, nous sommes partis Lionel Wallmann, Jean Rollin et moi en Italie à Rome pour faire le gonflage du film en 35mm. Nous avions pris le train Palatino en gare d'Austerlitz à l'époque pour arriver le lendemain à Roma Termini, Lionel étant déjà sur les lieux afin de prendre les contacts et organiser notre court séjour dans la Ville Eternelle, c'était en janvier 1996.
C'est à l'occasion de ce voyage, où Jean transportait sur lui, de l'argent liquide en vue de faire les transactions avec le laboratoires que Lionel avait trouvé et avec qui il s'était entendu pour obtenir le gonflage en 35 du film à un prix bien plus intéressant que dans un laboratoire français, le prix s'étant avéré sept fois moins cher qu'en France avec sept copies 35 au lieue d'une seule, que Jean avait eu l'idée satanique d'acheter chez un statuaire, le fameux sphinx du cauchemar de malheur, et c'était Lionel qui était en charge de la traduction et des négociations en italien.
Le film a eu plusieurs prix dans différents festivals en France et à l'étranger.
Et je me rappelle que les fans demandaient à Jean ainsi qu'à moi, où se trouvaient les ailes en question.
J’avoue l’ignorer moi-même, mais c’est un tel mauvais souvenir pour moi que je ne m’en souciais guère même
encore aujourd’hui. Cela serait à refaire aujourd'hui, je ne pourrais pas.
Le risque encouru est que je peux me retrouver dans un fauteuil roulant n'importe quand, avec mes trois vertèbres fêlées.
Cet épisode de la chauve-souris est vraiment un très mauvais souvenir pour moi.
Finalement, sur ce tournage, j'y ai laissé 3 vertèbres et deux dents… lol.
Quelques images amusantes de Bernard Charnacé avec son couteau planté dans le dos. Il avait fallu trouver une astuce pour faire le plantage du couteau dans le dos de Bernard , sans que cela paraisse grotesque. Jean Rollin n'appréciant pas trop les trucages de laboratoire, avait souhaité quelque chose de plus simple de moins coûteux. Une planche fut trouvée, mais il fallait la fixer dans le dos de
Bernard Charnacé et que cela fut le plus discret possible…
Alexandra Pic & Jean Rollin
Isabelle Teboul & Alexandra Pic
Isabelle Teboul & Jean Rollin
Le docteur Georges Polomack et Isabelle Teboul
Essayage des prothèses
Le docteur Georges Polomack
Chirurgien dentiste-prothésiste
Le docteur Georges Polomack et Isabelle Teboul
Essayage des prothèses
Le docteur Georges Polomack et Alexandra Pic.
Essayage des prothèses
Alexandra Pic et Isabelle Teboul avaient donc fait des essais avec des prothèses de dents de vampires provenant de précédents films de Jean Rollin. Les prothèses, n'étaient donc pas adaptées à leurs mâchoires.Il fut donc décidé de faire fabriquer pour les besoins du film, les prothèses de dents de vampires, pour les deux comédiennes ainsi que pour moi-même qui faisait ce que l'on appelle une figuration. C'est le docteur Georges Polomack, mon chirurgien dentiste prothésiste à qui j'en avais fait la demande, qui a donc fabriqué les dents de vampires.
Il n'y a qu'une chose que je n'ai pas aimé ; mais vraiment pas ; j'y ai laissé trois vertèbres lombaires sur le tournage.
Une fois de plus, Jean avait eu l’idée satanique de me faire tourner dans le film. Ah, non, cela ne va pas recommencer, me suis-je dit. J’avais subi coup sur coup à un an d’écart, des interventions chirurgicales osseuses, fort douloureuses aux deux pieds. Je ne pouvais donc pas courir, ni sauter, ni porter du lourd. Bref, Jean voulait me voir dans le film en chauve-souris. Je me confectionnais une tenue et c’est notre chef décorateur,
Sylvain Montagné, hélas disparu depuis peu, qui était en charge des ailes.
Ci- dessous, à Bobigny, dans le cabinet du docteur Georges Polomack, chirurgien dentiste-prothésiste ayant créé les dents de vampire pour le tournage du film Les deux orphelines vampires.
Essais et derniers réglages des prothèses des dents sur Alexandra Pic et Isabelle Teboul interprétant les deux orphelines vampires.
Ci-dessous, quelques photographies de Isabelle Teboul et Alexandra Pic chez Jean Rollin et sur le décor du petit cimetière d'Epinay-Champlâtreux pour les essais des dents de vampire, avant le tournage du film en 1995. C'est sur ce tournage que j'ai fait la connaissance de Natalie Perrey.
Pendant le tournage, c’est moi qui allais chercher Jean en dialyse. Un jour, pas de bol, il se cogne une hépatite. Et ça en plus de la dialyse, il était vraiment épuisé. Les membres de l’équipe de tournage étaient admiratifs du courage de Jean face à ses soucis de santé. J’entends encore son médecin néphrologue lui dire qu’en cas de soucis, il devait revenir à l’hôpital. Le médecin s’adressant à moi, me dit la même chose, et pendant ce temps-là, Jean me filait des coups de pompes pour que justement je ne le ramène pas, même en cas de tuile.
C’est là, que mon levier de vitesse a rendu l’âme quand nous sommes partis rejoindre l’équipe de tournage à Epinay-Champlâtreux.
Ci- dessous, l'empreinte de ma mâchoire ; mandibule inférieure et supérieure avec la prothèse des dents de vampires sur mesure créées par mon chirurgien dentiste-prothésiste de l'époque,
le docteur Georges Polomack pour le tournage du film
Les deux orphelines vampires.
A cette occasion, mon chirurgien dentiste, à dû m'enlever deux dents de sagesse…
Ici, Jean Rollin entouré de Isabelle Teboul à gauche et Alexandra Pic à droite
au cabinet de mon chirurgien dentiste le docteur Georges Polomack ayant créé
les prothèses des dents de vampire à Bobigny, 1995.
dans le rôle de l'épicier
éditions UGE Poche Fleuve noir dans la collection Angoisse pour le premier volume, puis dans la collection Frayeur dirigée par Jean Rollin, pour les suivants.
L'ouvrage a par la suite, été réédité dans un format Deluxe aux Editions Films ABC.
Le problème est que sur un tournage aussi agréable soit-il, l’on passe beaucoup de temps à attendre. Je me suis retrouvée affublée de ces trucs à porter à force de mes bras, je souffrais terriblement par le poids du truc.
Une petite apparition de Jean Rollin dans le film…
Ci-dessus,
Alexandra Pic {Louise} et Isabelle Teboul {Henriette} Les deux orphelines vampires
Petite chapelle Saint-Eutrope d'Epinay-Champlâtreux
Ci-dessus, Jean Rollin
en repérage avec une partie de l'équipe technique au
Cimetière Saint-Euttrope d'Epinay-Champlâtreux
Ci-dessus Jean Rollin
Cimetière du Père-Lachaise
Ci-dessus
Isabelle Teboul et Alexandra Pic
les deux orphelines vampires
dans le petit cimetière
d'Epinay-Champlâtreux.
Ci-contre, Anne Duguël brandissant une bouteille d'alcool dans les couloirs du château de Noailles, qui nous servait de décor de l'orphelinat des Glycines pour le film
Les deux orphelines vampires
Mais l'effet de l'alcool paradoxalement, m'a aidé un temps à supporter le froid et les douleurs que j'éprouvais aux mains et au dos dû au poids des ailes de Sylvain Montagné, notre chef décorateur sur ce film.
Nous avions une régie, mais de temps en temps, nous nous permettions un petit coup. J'ai saisi cet instant ou Gudule [Anne Duguël], avait apporté une bouteille de JB. Natalie Perrey n'a trouvé rien de mieux que de m'en servir un verre, j'étais complètement ivre, je ne bois habituellement jamais d'alcool.
Ma voiture personnelle, était, le temps du tournage, devenue véhicule de production et j'avais le metteur en scène producteur avec moi.
Jean Rollin
Ci-dessous ; Sylvain en train de me modifier les mains pour ses ailes de chauve-souris.
C'est comme ça, en portant ce poids des ailes créées par Sylvain Montagné que j'ai eu mes 3 vertèbres lombaires de cassées qui sont à ce jour, toujours fêlées. Le décor de la cripte souterraine du château était glaciale, bien que nous tournions en juin/juillet 1995 et qu'il faisait chaud.
Le petit cimetièreSaint Eutrope - Epinay-Champlâtreux, 95270
Une belle édition faite par les allemands d'un livre grand format sur le thème du film
Les deux orphelines vampires
avec un CD audio de la musique du film de Philippe d'Aram.
Malheureusement, les ailes sont restées comme ça.
Arrive le jour du tournage. Cela ne me plaisait pas évidemment de subir encore un truc louche, mais, bon, pour Jean j’ai accepté, je ne lui refusais pratiquement rien.
Je lui dit « t’inquiète pas, je viens », je travaillais sur mes photos ou sur une couverture de livre.
Jean oubliait souvent que n'étant pas douée d'ubiquité, je ne pouvais pas me couper en deux.
J’arrive chez Jean, et je me souviens qu’il avait l’habitude de poser sur le fauteuil éléphant en face de lui, les papiers qu’il ne gardait pas quand il faisait son courrier. Nous voilà donc à chercher le chèque partout dans l'appart.
Je lui demande enfin si par hasard, il n’aurait pas jeté des papiers à la poubelle…
Nous descendîmes en toute hâte dans les sous-sols du bâtiment et nous dirigeâmes vers les poubelles. Depuis l’ouverture placée haut ou se déversaient les ordures de tout le bâtiment pendait un petit bout de papier, seul, il s'accrochait de ses petites lettres musclées désespérément au rebord du conduit d'évacuation, attendant que quelqu'un veuille bien le décrocher de là ; c’était le chèque de 60 bâtons [60.000FF ou environ 90.000€] de Film Office.
Il fallait donc attraper le chèque avant qu’il ne disparaisse définitivement dans les limbes des poubelles.
Les plans galères à Jean.
Nous avons alors l’idée de retourner une poubelle et de grimper dessus, moi en l’occurrence, Jean tenait de son côté le container à poubelle tout en surveillant qu’il n’y ait pas le gardien qui pointe son nez.
Mais ce n’était pas encore assez haut. Jean, me demanda alors de grimper sur le container et de sater, pendant que lui tenait la poubelle.
J'ai donc fait comme à dit Jean,
mais à force de sauts répétés, le container s'est fendu…
Quand le film a été terminé, et acheté par Canal +, Le Groupe Lagardère a rétrocédé les droits vidéo du film à Jean. Il a touché un gros chèque ce qui a permis de financer le film suivant : La fiancée de Dracula.
Il lui est arrivé bien sûr une mésaventure.
Jean me téléphone affolé en me disant qu’il avait perdu le chèque en question : environ 60 briques.
Authentique.
C’est la raison pour laquelle, dans le film, je ne fais que réciter le dialogue. Je ne joue pas la scène.
J’en voulais à Sylvain d’avoir fabriqué ça, sans avoir pris en compte les avertissements de Jean et de moi-même concernant le poids de ces ailes. Mais aujourd’hui, je ne lui en veut plus, depuis longtemps.
L’important est que Jean ai eu la scène et les images qu’il souhaitait, pour le film.
Je figure sur l’affiche du film à la demande de Jean, car c’est moi qui ai monté l’affiche et l’affichette,
et l'on peut voir que sur la photo, je ne souris pôs.
Et là horreur. Malgré l’aide discrète des deux comédiennes,Isabelle Teboul et Alexandra Pic, trois de mes vertèbres lombaires lâchent et se cassent dans la longueur. Isabelle et Alexandra, doivent encore s’en souvenir pour en avoir entendu le bruit sourd. Pour ma part, je souffrais le martyr. La douleur a tendance à me mettre en colère, mais pour Jean, je ne pouvais pas lui fusiller la scène qu’il souhaitait, tant. Jean a vu qu’il y avait quelque chose d'inusité, qui n’allait pas. Je lui dis ne pas me sentir très bien et il a fait tout son possible pour écourter la scène et faire que je sois débarrassée au plus vite de ces maudites ailes trop lourdes. Je pris l'initiative le lendemain de cet incident de faire venir à mon domicile un médecin orthopédiste qui constatât mes trois vertèbres cassées dans la longueur, et me soignât de manière à me remettre sur pied très vite avec la condition sine qua non de ne PAS porter ni de faire des efforts inconsidérés qui pouvaient me conduire au fauteuil roulant…
Et puis, deux grands costaux de l’équipe m’ont perchée sur l’autel de la petite chapelle d'Epinay-Champlâtreux où se déroulait une partie des scènes. Je devais ensuite descendre de ce perchoir, mais ne pouvant pas sauter, l’on m’a redescendue de là, et Jean à raccordé dans le mouvement. Je devais ensuite emprunter la travée centrale de la chapelle, suivie des deux comédiennes Isabelle Teboul, qui tenait le rôle d’Henriette et Alexandra Pic, celui de Louise, les deux orphelines vampires, et les mener dans la crypte souterraine repère de la chauve-souris.
Il y avait quelques marches à descendre…
Nous nous sommes rendus chez Gudule [Anne Duguêl] et Sylvain pour les essayages. Mais le truc était vraiment très lourd et je le signifiais à Sylvain. Même Jean, le lui avait dit, car en cas de déplacement de ma part, même sur une courte distance, cela serait difficile pour moi.
Quel cauchemar. J’avais demandé à Sylvain, de ne pas faire un truc plus lourd que mon propre poids.
Il fabriqua deux immenses ailes de chauve-souris avec du latex, du tulle et des barres de coffrage.
Pour les non initiés, les barres de coffrage sont des barres métalliques torsadées utilisées dans un coffrage en bois pour monter des voiles ou des murs en béton armé en bâtiment.
Je me souviens que notre partenaire financier était le Groupe Lagardère
pour le film. Le film est sorti en vidéo VHS à cette époque chez Films Office
qui faisait partie du groupe.
Je dis un bon souvenir, car nous avions une très bonne équipe qui par la suite, est restée la même, jusqu'au dernier film ; Le masque de la Méduse à une ou deux exceptions près, nous nous entendions tous très bien.
Un bon souvenir que ce tournage, mais difficile pour Jean Rollin, et pour moi aussi.
Il était dialysé depuis deux ans déjà, et il fallait composer avec. C'est d'ailleurs en 1993, lorsque nous préparions ce tournage avec tous les aléas que comporte la recherche de financements de ce tournage que je lui ai fait prendre un petit ordinateur portable, un petit Macintosh PowerBook 150. Je savais Jean réfractaire à l'informatique, mais je n'avais pas mesuré alors, à quel point c'était.
Je lui avais dit que puisqu’il savait écrire, et qu’au lieu de rester à se morfondre et à s’ennuyer pendant les longues séances de dialyse,[environ 4 heures], il allait mettre à profit ce temps pour écrire. C’est comme ça que Jean Rollin s’est mis à l’informatique, et a écrit le scénario du film
Les deux orphelines vampires
et tous les autres livres et scénarii qui ont suivi par la suite.
C’est moi, qui par la suite conformais les textes.
En plus de la dialyse, il s'est pris une hépatite virale pendant le tournage. Sur certaines des photos, on peut l'apercevoir allongé dans un lit de fortune.
Jean Rollin a été engagé comme auteur et directeur de collection chez UGE Poche Fleuve noir et c'est aussi là, que je fis la connaissance de mon ami Raymond Audemard, qui y était comme directeur de collection.
Raymond joue le rôle de l'épicier dans le film
Les deux orphelines vampires.
Le petit cimetière d'Epinay-Champlâtreux, au charme désuet.
Nous avons tourné les films
Les deux orphelines vampires en 1995 et
La fiancée de Dracula en 1999.
Ce petit cimetière accolé à la petite chapelle Saint-Eutrope a bien changé aujourd'hui.
Il me semble que le cimetière a été agrandi. Il ne présente plus cet aspect qui avait tant séduit Jean Rollin.
Le décor du Château qui a servi pour
Les deux orphelines vampires pour le décor de l'orphelinat des Glycines était situé tout à côté et nous avions également la chance d'avoir un petit restaurant où nous déjeunions ou dînions à côté de la chapelle.
sur le site officiel français dédié à
Jean Rollin, cinéaste-écrivain
03 novembre 1938 - 15 décembre 2010