La version 52 minutes du film se terminait, nous étions en post-production.
La Cinémathèque de Toulouse, nous a proposé de venir au
Festival Extrême Cinéma pour la projection en exclusivité du film avec une signature
des mémoires de Jean Rollin
MoteurCoupez!
Jean Rollin venait de traverser beaucoup de soucis de santé.
Il avait un courage incroyable de mener sa carrière comme il l'a fait malgré
ses ennuis de santé.
Nous avons toujours été bien reçu par la cinémathèque de Toulouse.
C'est le conservateur de l'époque Christophe Gauthier qui a proposé à Jean Rollin dans un premier temps la préservation de son œuvre cinématographique dans les locaux de la Cinémathèque de Toulouse.
Par la suite, après avoir terminé le version 90 minutes du film, en janvier 2010, la santé de Jean s'est dégradée. Il est parti le 15 décembre 2010, alors que nous étions en préparation d'un autre film qui avait pour titre :
La fiancée du crocodile
tiré d'un de ses ouvrages publiés aux editions Rafael de Surtis
La femme spectrale.
Après la disparition de Jean Rollin, Anaïs Bertrand, jeune productrice qui a travaillé avec nous sur Le masque de la Méduse, avait pris l'initiative de faire partir dans un premier temps les copies 35 des films de Jean Rollin à
La Cinémathèque de Toulouse, elle m'avait téléphoné dans ce sens, j'étais bien sûr d'accord, et je lui en suis reconnaissante d'avoir fait cela.
Etant avant tout photographe, bien qu'administratrice, je ne suis ni comptable, ni gérante d'entreprise, même si je dispose de connaissances du fait de mon expérience auprès de Jean Rollin. Anaïs Bertrand, est productrice et dispose d'un savoir qui est bien différent du mien, et je dois reconnaître qu'elle m'a bien aidé dans une certaine mesure, et qu'elle a pris des initiatives bienvenues, puisqu'elle dirige elle-même une société de production.
Et pour cela je lui en suis reconnaissante et lui dit merci.
De mon côté, je m'occupais aussi du patrimoine de Jean et surtout, avec Serge Rollin, nous avons dû mettre la société de Jean en liquidation judiciaire.
Ce qui nous a affecté lui et moi.
Serge a eu une parole très juste. Je l'entends encore me dire lorsque nous étions au tribunal du commerce à Paris :
«Tu n'as pas l'impression que l'on enterre Jean une seconde fois ?».
Oui, j'ai eu la même impression que mon ami Serge Rollin, mais nous n'avions pas le choix.
Afin que ce patrimoine ne soit pas perdu, un Fond Jean Rollin a été mis en place à
La Cinémathèque de Toulouse.
Je ne remercierais jamais assez ces personnes de la Cinémathèque qui ont pris à leur charge ce qui restait dû au Stock Subradis de Gennevilliers, car il restait une facture de stockage des copies 35 des films.
C'est Christophe Gauthier qui nous a aidé dans ce sens.
Mon ami Daniel Gouyette aussi à qui je dois beaucoup pour sa gentillesse, sa patience, son aide précieuse, et son expérience et qui, durant près d'un an, m'a aidé.
Par la suite, nous avons organisé deux ventes privées en 2011 et 2012, sur les conseils judicieux de Martine Boyer qui travaille pour Drouot, spécialiste du cinéma à Paris.
Pour nous tous, l'absence pesante de Jean a été et est encore aujourd'hui, quelque chose de très difficile à vivre, mais il fallait agir de façon à ce que mes amis Simone Rollin et
Serge Rollin ne perdent pas ce qu'il leur revient de plein droit :
le patrimoine de Jean Rollin.
Le dernier film Le masque de la Méduse est donc la propriété intellectuelle des ayant-droits et n'est donc pas disponible à la vente ni en vidéo.