Le lac des morts vivants - Zombie Lake

Lac des morts vivants - révolte publique

source youtube posté par Simon Predj

The Gore Splattered Corner

Jean Rollin bites the dust in Zombie Lake (1980)

Vidéo source Youtube - cinecapripictures

Pour la petite anecdote, Jean Rollin a réalisé ce film sous pseudonyme, à la demande de la Société Eurociné.

Le réalisateur qui devait le faire, n'est finalement pas venu. Jean m'avait raconté qu'il devait rejoindre Simone Rollin et ses fils en vacances en août 1980, ses bagages étant prêts, il était sur le point de partir quand le téléphone a sonné.

C'était Marius Lesœur ou Daniel Lesœur, qui demandaient instamment à Jean Rollin, s'il acceptait de remplacer au pied levé le réalisateur absent.

Jean Rollin qui était un passionné et pour satisfaire ses amis de longues dates ; Marius et Daniel Lesœur , a accepté de remettre ses congés à plus tard et de réaliser ce film.

Eurociné, fondée en 1937, a été totalement contrôlée par Marius LESOEUR en 1957.

C'est lors du tournage de "Monsieur Breloque a disparu", en 1937, que Marius LESOEUR découvrit que le cinéma était une suite à sa vie de saltimbanque qu' il avait connu jusqu' alors.

Après la guerre, il participa à de nombreuses productions tout d'abord en louant des fêtes foraines pour les tournages. Puis il abandonna les manèges qu'il avait et, fort de son expérience d'industriel forain, conserva le matériel et créa les "Studios Mobiles de France" qui participèrent à de nombreux tournages comme "Fanfan la tulipe".

Ayant toujours été passionné par les théâtres et les cinémas ambulants des fêtes foraines, c'est tout naturellement qu'il produisit des films populaires comme l'étaient toutes les oeuvres représentées dans ces théâtres et ces cinémas.

L'une de ses premières productions "Les vagabonds du rêve" fut justement la vie d' une troupe de comédiens ambulants. "Une belle garce" se passait dans un cirque.

De nombreux films suivirent puis échaudé par des faillites successives de distributeurs qui n' honorèrent pas leurs engagements, il se tourna vers des coproductions avec l' Espagne.

Un certain nombre de films furent tournés en coproduction officielles ou officieuses.

Face aux difficultés de censure de tout ordre rencontrées en Espagne à cette époque du franquisme, Marius LESOEUR convainquit son partenaire Eduardo MANZANOS, de tourner un ZORRO. Devant le succès remporté par ce film, le coproducteur espagnol accepta de tourner un premier western.

Un coproducteur italien, Alberto GRIMALDI, se joignit pour la production d'un second ZORRO.

Les succès de ces premiers westerns européens allaient engendrer la «Mode» des spaghetti western.

De concert avec la libéralisation des moeurs de la fin des années 60, Eurociné commença à produire des films quelques peu érotiques, genre qu'elle abandonna lors de la légalisation du hard pour se tourner vers le fantastique.

Après quelques films dans ce genre, ayant connaissance de la demande mondiale, Eurocine produisit des films avec des acteurs Américains qui furent distribués sur le marché U.S.

Eurocine distribue également des films de qualité des pays d'Europe Centrale, présentés dans les plus grands festivals.

Beaucoup de productions d'Eurocine devenus des films cultes donnent lieu à des rétrospectives et des présentations dans les cinémathèques.