Bien que Toulouse est été hélas, la ville où disparaissait Carel, son second fils en 2001.
De retour, sur Paris, nous travaillions sur le scénario de la version 90 minutes du film,
Le masque de la Méduse, mais je sentais, Jean, préoccupé.
 
Nous nous trouvions tous les deux sur les quais de Seine en repérages. Jean éprouvait une grande fatigue et éprouvait depuis quelques temps des difficultés à se mouvoir, mais, il était animé par le plaisir  chaque fois que nous tournions.
Et il me dit cette chose :
«Véro, crois-tu qu'il me reste encore longtemps à vivre ?» 
Nous étions très proches Jean et moi, comme frère et sœurs, notre amitié était indéfectible.
Habituellement,je parvenais à répondre, mais, là, je suis restée sans voix, soufflée par cette question.Je ne savais vraiment pas quoi lui répondre. Jamais, Jean ne m'avait tenu un tel discours en plein repérage ou tournage.
C'était une force de la nature, lui qui était passé par tant de vicissitudes côté santé.  Il est vrai que depuis son AVC sylvien et son triple pontage coronarien d'octobre 2007 sa santé s'est détériorée graduellement, mais, rien ne présageait d'un départ aussi soudain en décembre 2010.
 
J'eludais la question en reprenant le fil de notre conversation au sujet du projet de scénario en version 90 minutes du film, Le masque de la Méduse. Je me souviens de lui avoir suggéré l'idée d'un souvenir qui serait évoqué par
Jean-Pierre Bouyxou ou Jean-Loup Philippe. Il a choisi Jean-Pierre. 
Cependant, les étranges paroles de Jean me hantaient, je restais songeuse…
Quand Jean s'est décidé à écrire ses mémoires en 2005, il m'a dite une chose qui m'a fait froid dans le dos.
Il m'avait dit que lorsque l'on entreprenait  d'écrire ses mémoires, le décès n'était pas loin… Il m'avait dit cela sur le ton de la plaisanterie, sachant quelle réaction j'allais avoir ; pas bonne. La mise en chantier de l'écriture de ses mémoires a pris plusieurs années pour se terminer par la publication du livre chez eDite et
sa parution en novembre 2008.
Jean oubliait cet aspect des choses.
Je me souviens que Jean me téléphonait sur les horaires de Paris, ce qui fait que moi, je recevais les appels
avec 12 heures de décalage en moins, souvent la nuit ou au chant du coq…
De même sur d'autres destinations, j'ai eu le droit a des appels en horaires décalés.
Je ne lui en voulais pas, je trouvais cela amusant. Jean avait le permis de conduire mais ne conduisais plus depuis longtemps. Heureusement. C'était donc moi avec mon véhicule personnel que s'effectuait les déplacements divers et variés. J'ai dû acheter une nouvelle voiture en 1996, une 205. Mais pour aller chercher le nouveau véhicule à Gennevilliers, Jean me propose de m'y emmener avec la voiture de Simone Rollin. Misère !.
Jean avait tendance à penser à autre chose, il s'égarait en rêveries…  Il oubliait qu'il était au volant, et pensait à autre chose. Le qualificatif de rêveur égaré s'appliquait tout à fait. J'ai eu de sacrées frayeurs, sur ce coup-là. Quand j'ai pris la 205, je lui dis ; « Tu me suis…», pour ramener la voiture de Simone et aussi, parce que Jean n'avait pas le sens de l'orientation. Je n'ai pas emprunté le périphérique, mais la simple route, pensant que cela serait moins scabreux. Non, il a rasé tous les rétroviseurs des  véhicules garés, et oubliait de rester derrière moi en changeant de voie, avec les clignotants en option…
Je lui ai dit, plus jamais, il ne touche un volant de voiture de sa vie. C'est donc moi qui le conduisais partout quand c'était possible, et bien sûr, lors des  repérages et de tournage de film.
La chose étant impossible, nous ne pouvions monter en voiture avec les policiers qu'en état d'arrestation. Gag. Nous prîmes le parti tout en les remerciant de continuer notre chemin clopinant vers l'hôpital où Jean a été pris en charge par le personnel soignant médusé et passablement hilare.
Je n'avais vraiment pas le temps de m'ennuyer avec Jean, tant les situations étaient étranges, bizarres, et parfois cocasses…  A ce stade-là, ce n'est plus un sketch mais un long métrage.
Mais tout est authentique.
Zarbof.
Pas de coton hydrophile, encore moins de pince à clamper… Bref, j'ai du faire avec les moyens du bord.
Nous voilà Jean et moi en train de tenir ce petit tuyau qui sort sur son côté droit avec un vieux ciseau à ongle rouillé et un morceau de coton de fortune trouvé-là, chez Jean par hasard, à déambuler dans la rue, direction les urgences de l'hôpital Tenon à Paris à 22h00. Jean avait suggéré de couper le petit morceau de tuyau qui sortait de son côté. Evidemment, non lui ai-je dit. Nous nous déplacions lentement dans la rue quand une voiture de police s'arrête à notre hauteur et les policiers nous demandant si tout allait bien, pensant très certainement avoir à faire à un couple ivre. J'expliquais la situation aux policiers qui avaient envie de rire, et leur demandais si par hasard, ils pouvaient nous déposer aux urgences de l'hôpital Tenon.
Un soir, il devait être 22 heures, Jean me téléphone et me dit, qu'il avait comme de l'eau sur le côté droit. Je trouve cela étrange et je prends ma voiture et parts le retrouver. Je vois mon Jean avec une grande tache humide sur le côté droit en effet. Je regarde plus attentivement, et je vois comme un minuscule tuyau sortir de son coté droit sur son flanc. Lors de sa greffe, Jean avait à l'intérieur, ce que l'on appelle une sonde double J qui raccordait son greffon à son  uretère et qui s'était décrochée. Rien de bien méchant, mais Jean ne disposait pas de pharmacie au sens normal où l'on entend la chose.
Et il nous est arrivé un chose curieuse. Jean se rendait régulièrement à l'hôpital proche de son domicile en consultation nephrologie pour son rein,  tous les 3 mois, par la suite tous les 6 mois à Nantes. Il faut savoir qu'une greffe de cette nature, c'est un peu de la tuyauterie. Je ne vais pas ici expliquer comment se passe une greffe de rein. Le rein est greffé sur le devant, à gauche ou à droite, c'est donc ce que l'on appel un rein greffon flottant.
Les autres reins qui ne fonctionnent plus, eux, sont toujours en place dans l'organisme.
Jean trouvait le temps long, ce qui se comprend, mais, cette greffe rénale était la porte ouverte à une nouvelle liberté pour Jean comme pour moi, où nous pourrions vaquer plus aisément à nos projets, ce qui a été en effet le cas. Ne plus avoir la contrainte des dialyses a été salvateur pour Jean. Mais il y avait par contre les contrôles de greffon. Jean prenait des anti-rejets à vie.
Nous avions un très bon forfait mobile, mais cela n'empêche pas que nous nous sommes retrouvés Jean et moi avec une facture de téléphone mobile astronomique…
Le centre de convalescence où Jean se trouvait dans la région de Nantes était un centre très isolé. Simone qui avait été voir Jean avaient décidé de ne pas se contenter des plateaux repas destinés au opérés convalescents. Ils avaient donc pris les plateaux destinés au personnel soignant ; tollé général.
Je restais quelques heures avec Jean avant de reprendre mon train pour Paris, car , je partais pour 3 semaines à Los Angeles.
J'expliquais alors cela à Jean, mon absence correspondait à la durée de sa convalescence. Aux Etats Unis, je téléphonais deux à trois fois par jours à Jean quand le réseau le permettait,  toujours en pensant au décalage horaire, que Jean ne maîtrisait pas vraiment. Nous avons passé des heures au téléphone à rigoler, il était aussi impatient de mon retour. Je me souviens qu'il m'avait demandé si j'avais téléphoné à Serge et Simone avant mon départ pour les US. Je lui affirmais l'avoir fait en lui racontant bien sûr, la réaction de Simone et Serge concernant sa couleur.
Jean n'en pouvait plus de ces dialyses qui lui gâchaient la vie. Je devais partir à Los Angeles 3 semaines, mais avant de prendre mon vol pour les US, je m'étais rendue en TGV à Nantes où il était hospitalisé. Arrivée au CHU de Nantes, je cherchais Jean dans cet hôpital immense. Je me renseignais auprès de deux médecins qui m'indiquèrent la chambre où se trouvait Jean. Je frappais à la porte et refermais aussitôt la porte de la chambre, pensant m'être  trompée… Et je vois un monsieur très bronzé me faire de grands signes en me disant ; «Véro, c'est moi !»
L'un des deux in ternes était resté avec moi, et me demande, comment je trouve Jean.
Cela ne s'invente pas. Je regardais d'un air médusé  Jean qui arborait un bronzage, plus que foncé, il était devenu noir.
Je répondis au médecin qui m'avait accompagné, trouver Jean, très bien à un détail près ; sa couleur.
Le médecin sourit et me dit que cela pouvait arriver, car c'est un choc opératoire, Jean étant resté 11 heures au bloc, son organisme avait réagit de cette façon-là, mais il allait recouvrer assez rapidement sa couleur d'origine…
Je retrouvais Jean avec plaisir, mais je signalais au médecin, un petit soucis, comment allais-je dire à Simone Rollin et Serge Rollin qui attendaient  mon  appel téléphonique pour leur donner des nouvelles de Jean, qu'il était devenu noir, ce qui lui allait très bien au demeurant. Un sketch. Lol.
Un autre souvenir, bien zarbof, assez délirant aussi. Quand Jean a reçu un appel pour la greffe de rein, il m'a téléphoné à son tour, inquiet. C'était très tard dans la soirée, un vendredi d'octobre 2000. Je me suis déplacée, pour l'aider à  préparer ses effets personnels.
Nous avons attendu ensembles le véhicule sanitaire léger qui venant le prendre pour le mener à Nantes, où il recevait sa greffe rénale.
Je le rassurais et lui expliquais, alors, ce qu'il allait se passer.
Jean 11 octobre 2010.
Ces yeux de poupée devaient servir à un autre film qui ne verra pas le jour ;
La fiancée du crocodile.
Je me souviens d'une étrange parole que Jean 'a dite un an avant sa disparition, nous étions en post production du film
Le masque de la Méduse version 52 minutes. Nous étions partis au Festival Extrême Cinéma à Toulouse en novembre 2009. Il venait d'apprendre la disparition de son frère Olivier, ce qui l'avait affecté, car il m'avait décrit les dernières images qu'il avait de son frère hospitalisé. J'essayais du mieux que je pouvais de le soutenir dans cette épreuve, et le fait que nous ayons été au Festival Extrême Cinéma pour la signature de ses mémoires MoteurCoupez! et la présentation du film, nous y aida pour beaucoup.
Il y avait un autre travail qu'il avait entrepris aussi sur lequel je n'ai pas participé, bien que je lui eusse proposé mon aide. Mais cela l'ennuyait de me demander de me pencher sur cela, car il s'agissait de la publication des écrits, des lettres de sa maman Denise Rollin par la Bibliothèque F.Mittérand. L'ouvrage n'a par ailleurs pas vu le jour, car Jean n'était pas satisfait du rendu. Le jeu d'épreuves est  resté dans son dossier bleu sous le fauteuil dans le salon, ce que faisait Jean, lorsqu'il mettait en attente un projet de cette nature. Il a repris son projet d'écriture de ses mémoires, puisque je l'ai aidé sur les dates de notre collaboration, pas sur les autres cela se comprend, je ne connaissais pas Jean avant 1990, si ce n'est qu'à travers ses films que j'allais voir en salle, adolescente.
Le livre MoteurCoupez! ne s'est pas fait facilement. Dans un premier temps l'ouvrage devait paraître chez un autre éditeur Rouge profond, mais pour je ne sais quelle raison, cela ne s'est pas fait et c'est chez l'éditeur Jean-Christophe Pichon des éditions eDite, que le livre a été publié en 2008, en même temps que la sortie du film
La nuit des horloges
que beaucoup ont considéré comme étant le film testament de Jean Rollin.
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Jean n'avait pas le sens de l'orientation. Combien de fois il a fallu que je le retrouve, même sur les tournages… Quand Jean se déplaçait même sur Paris, c'était quelque chose. Alors il m'appelait en me demandant de venir le chercher. La phrase, souvent que je lui disais, c'est « où es-tu ?»
Ce titre du documentaire Jean Rollin, le rêveur égaré, réalisé par mes amis de PurplMilk production,  est très bien trouvé. Je me permettais des congés à l'étranger 15 jours tous les six mois hors saison. Je prévenais Jean du lieu de destination et de la durée de mon absence, 6 mois à l'avance, car je savais que ça ne lui plairait pas, donc je le prévenais toujours très longtemps à l'avance pour ne pas le mettre au dépourvu…. En 2009, je suis partie 3 semaines en Polynésie française. Je le préviens comme d'habitude en lui expliquant que là, il y a un décalage horaire important ; 11 heures en hiver, 12 en été. Je lui explique donc, que c'est moi qui l'appelle dès mon arrivée à Tahiti. J'avais 22 heures de vol jusqu'à Papeeté. Mais Jean, pour lui cela n'avait pas grand sens, il m'appelle. Et il m'inscendie, parce que je ne lui réponds pas, lol. La première chose que je faisais évidemment, était que dès que j'étais arrivée à destination avant même de reprendre mes bagage, étais de lui téléphoner en calculant le décalage.
Une heure ou deux avant notre arrivée à Paris, Jean ne se sentait pas très bien, j'avais alors pris l'initiative
de nous faire porter notre petit déjeuner dans notre wagonnet, et nous l'avons pris dans notre chambre.
Et puis, arrivés en gare de Paris-Austerlitz, Jean ne pouvait pas se lever, il avait des crampes très douloureuses, je savais alors, que ces problèmes étaient dues précisément aux dialyses. Je prévins le responsable du wagonnet, branle bas de combat pour sortir Jean du train qui ne tenait pas debout.  Le responsable de train, très ennuyé, me disait ; « on ne va tout de même pas casser une vitre pour le sortir de là !»
Le chef de train a été vraiment sympa, et a fait venir une civière, quant moi, je me chargeais de nos bagages comme j'ai pu, tout en m'excusant de la gêne occasionnée. Je signalais le souci par téléphone auprès du néphrologue qui suivait Jean, et d'ailleurs, Jean, s'est retrouvé au centre d'hémodialyse le jour même. C'était cela aussi le quotidien avec Jean, mais cela ne me dérangeait pas. Il se sentait rassuré de me savoir à ses côtés dans ces difficultés-là, il me l'avait souvent dit, c'était rocambolesque.
Ces photos sont les dernières que Jean m'a demandé de prendre
le 11 octobre 2010. Ces clichés étaient destinés à un projet de couverture pour un ouvrage qui n'a pas vu le jour
Les Ecrits complets vol.2
Je m'étais absentée pour quelques jours à l'étranger en congés, j'avais besoin de temps en temps de m'éloigner un peu pour souffler un peu. En revenant de congés, je me suis vite aperçu que quelque chose n'allait pas. Il était déjà bien épuisé. Une fois de plus J'emmenais Jean en consultation proche de son domicile dans un premier temps. Le personnel soignant a cru qu'il avait contracté une maladie tropicale, il a été hospitalisé…
A la fin, nous errions Jean et moi à la recherche d'un petit restaurant humain afin de pouvoir nous sustenter, surtout pour Jean qui pour des raisons de santé ne pouvait pas se permettre de sauter un repas. Heureusement, je me souviens que nous avions eu  beau temps, San Sebastian est un peu comme Cannes, une station balnéaire, plus agréable sous le soleil que sous la pluie.
Il me semble bien que les films de Jean présentés cette année-là étaient Fascination, et bien sûr
Les deux orphelines vampires.
Le retour à Paris a été épique.  Jean qui était sous dialyse,  avait de fréquents malaises.
Nous prîmes le train retour Paris,  nous voyagions de nuit, c'était le Talgo, nous étions en train hôtel, ce qui veut dire pas en couchette, nous disposions d' un T2, Jean dormait dans le lit du bas, moi, celui du haut.
C'est comme pour le Palatino qui lui, va à Rome en Italie.
Mais le problème, c'est que dans le Talgo, les fenêtres ne s'ouvrent pas…
Ici, Jean Rollin et son prix reçu au
Festival de San Sebastian octobre 1997.
Une araignée vampire empalée sur un pieu.
Tous les trophées de Jean Rollin sont désormais au Fonds Jean Rollin à la Cinémathèque de Toulouse.
En octobre  1997, nous sommes partis pour un festival en pays basque espagnol à San Sebastian. Jean a reçu un prix pour l'ensemble de son œuvre.
Le Festival de San Sébastian est un festival international très important. Il y avait un monde impressionnant. Jean qui accordait une importance à son estomac s'inquiétait  toujours et avec raison de ce qu'il allait manger. Et en effet, la gastronomie y était particulière, en tout cas cette année-là.
Du taureau au miel chaud nous avait été servi… Les festivaliers n'ont pas pu en manger et nous encore moins… Dans un autre restaurant, des filets de poisson blanc au sucre, une horreur…
Nous avons eu droit aussi aux calmars violets avec tentacules et ventouses nageant dans de l'encre, Jean en avait 5 dans son assiette, je lui donnais les miens, cela lui en a fait 10, mais il n'aimait pas cela…
Ci-dessus Jean et moi au studio Dimson à Paris
pendant le tournage du film
Killing Car en 1992/93.
Juste après, en 1993, j'accompagnais Jean en consultation en néphrologie, et une longue attente pour une greffe rénale commençait alors…
C'était un tournage difficile fait sur 15 jours en novembre 1992 par un froid sibérien. Mais j'en garde un très bon souvenir. C'est sur ce tournage que j'ai vraiment appris grâce à Jean les subtilités de tournage sans découpage, et grâce à
Janette Kronegger que j'ai appris ce qu'était un montage en super 16.
C'était passionnant.
Ci-dessus, Jean Rollin petit, 1941, devant la vitre de l'ancien aquarium du Trocadéro à Paris.
Cette photo je l'ai placé en version sépia sur la quatrième de couverture du livre
Les deux orphelines vampires
Il y a eu d'autres voyages que nous avons fait Jean et moi.
Malheureusement, je ne dispose pas de photos pour illustrer cela.
Il y a eu Cosne-sur-Loire.
C'était un voyage pour une signature de livres.
C'était après le tournage du film
La fiancée de Dracula.
Nous n'y sommes restés que deux jours il me semble. Ce dont je me souviens le plus, c'est que le restaurant dans lequel étaient conviés les auteurs n'était pas très bon.
Mais l'important est que nous avons passé de bons moments…
Curieusement, le seul festival où je me suis rendue sans Jean Rollin est celui de Cannes. Jean ne trouvait pas utile d'y aller. Aussi, m'avait-il fait les documents nécéssaires afin de le représenter ainsi que Les Films ABC. Ce qui se fait beaucoup.  Je me suis rendue plusieurs fois au Festival de Cannes, j'y rencontrais surtout des techniciens, mais le plus passionnant était le Marché International du Film.
J'étais quotidiennement en communications téléphoniques avec Jean.
J'en garde un bon souvenir, bien que j'eusses de très loin préféré que Jean m'accompagnât. Je ne restais en règle générale, que 5 ou 6 jours maximum à Cannes
Jean Rollin était surnommé aussi
le Clovis Trouille du cinéma.
Ici, nous nous étions rendus Simone Rollin, Jean Rollin et moi à l'isle Adam où il y avait une exposition de ce peintre que Jean affectionnait en février 2010.
Jean devant la vitre d'un aquarium dans le musée des Arts africains et océanien pendant le tournage du film
Le masque de la Méduse.
Jean souris, car il se remémore, la gaffe que nous avions vécu par le passé dans le même musée, nous n'avons pas pris le risque de récidiver,
car nous étions en plein tournage et cela aurait été embêtant de ne plus avoir ce décor avec des gros frais pour bris de glace…
L'idée nous vint donc un jour, de refaire une photo dans le même esprit au Musée des Arts africains et océaniens pour le projet de couverture du livre
Les deux orphelines vampires.…
Nous obtenons l'autorisation de faire un repérage photos dans le musée qui était fermé durant assez longtemps pour travaux de rénovation et de réaménagement. Ce qui était pratique, car cela nous épargnait de subir les touristes, il n'y avait personne à part nous et les gens qui travaillaient à la rénovation du musée.
Jean n'avait pas  vraiment le sens de l'équilibre.
Nous  arrêtons notre choix devant un petit aquarium, mais il y avait une margelle que Jean devait escalader.
Je lui dis de faire attention quand même…
Et une fois sur la margelle en équilibre, je cadre, et je ne sais pas comment, Jean commence à vaciller, trébuche et perd l'équilibre.  Son poignet gauche tappe violemment la vitre de l'aquarium… Une grande fêlure se forme alors sur la vitre de l'aquarium au dos de Jean avec le bruit qui va bien avec. Je lui dis de descendre vite de là… Et lui saisissant la main,  nous nous sommes enfuit en courant, quand  un grand fracas de verre qui se brise suivi  d'un déversement d'eau se firent entendre…
Nous nous sommes très vite éclipsés.
Je n'ai pas pu faire la photographie désirée, tant je riais.
Il devait y avoir une fragilité dans le verre, car une vitre d'aquarium c'est quand même solide…
Les plans galères à Jean Rollin…
Sur la quatrième de couverture du livre, la photo de Jean, petit, devant la vitre de l'ancien aquarium du Trocadéro.
J'ai  des tas de souvenirs avec Jean, des trucs bien marrants et aussi parfois risqués… La photos de Jean devant l'aquarium  prise durant le tournage du film Le masque de la Méduse en 2009, évoque pour moi un souvenir cocasse…
 
Quand nous avons décidé de faire la version Deluxe du livre
Les deux orphelines vampires,
j'ai placé en quatrième de couverture, une photo de Jean petit, posant devant un aquarium, qui se situait dans ce petit aquarium du Trocadéro à Paris depuis remplacé par un complexe moderne très différent de celui qui existait alors, et que j'avais connu aussi étant enfant.
Hommages à Jean Rollin 
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sur le site officiel français dédié à
Jean Rollin, cinéaste-écrivain
03 novembre 1938 - 15 décembre 2010
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