Jean Rollin au Festival Dead by Down Ecosse 1999-2000

Nous nous sommes rendus dans ce restaurant où il nous était possible de prendre un petit déjeuné. Sachant que nous étions français et que nous étions invités par le Festival, ils nous apporte un plat étrange. Je vois encore la tête de Sandrinette. Elle avait une faim de pauvre, elle ne se démonte pôs. «Véro, je ne peux pas manger des haricots avec du saucisson sanglant et un œuf dessus ! alors tu te débrouilles pour que nous ayons un petit déj, humain !». Ça m'a fait rire, je commandais bien sûr un petit déjeuné continental de type français, café, croissants, pain beurre….

Les gens du restaurant riaient de notre réaction. Il s'avérait tout de même que c'était-là ce que consomment habituellement les écossais au saut du lit. Mais pas nous.

C'était vraiment sympa cette escapade, mais je regrettais quand même l'absence de Jean.

Jacques Orth et Adèle Hartley présentant le film

La fiancée de Dracula.

Jean est très populaire dans les pays dits anglo-saxons et ses films sont vraiment appréciés.

Pour raisons de santé, Jean Rollin n'avais pas pu venir à Edinburgh ou se déroulait le

Festival Dead by down, l'année suivante en 2000.

Je m'y suis donc rendue avec Sandrine Thoquet, la nièce de Jean Rollin et Jacques Orth, un ami de Jean et aussi notre partenaire pour toutes la post production des films.

Il faut avouer que Jean se sentait très rassuré de savoir Jacques avec Sandrine et moi, d'autant que nous étions descendus dans un hôtel qui accueillait l'équipe de France de rugby.

C'est donc avec mon portable amplifié par un micro en salle que je faisais le relais téléphonique avec Jean resté en France et hospitalisé.

Je me souviens que Sandrinette, c'est moi qui l'ai baptisé comme ça, je trouvais que cela lui allait bien, est aussi galérienne que son oncle. Arrivés à Edinburgh, elle me dit ; « j'ai ma carte bleu, mais je crois que cela ne marche pas !» et il me semble qu'elle avait aussi emprunté le mobile de son père qui ne marchait pas non plus. Je lui dis que pour la carte bleue comme pour le phone, les contrats doivent être modifiés en mode Europe voire monde. Nous avions du temps comme c'est fréquemment le cas en festival, et elle souhaitait que nous allions nous prendre un verre. Je prévins Jacques Orth resté à l'hôtel, que nous allions prendre un verre en ville et je profitais de l'instant pour trouver une fontaine à pognon [ dixit Jean Rollin ], pour retirer un peu de cash. C'est comme ça que je pris un café dans un pub, car je ne bois pratiquement jamais d'alcool, et que je vis de près ce que Sandrinette à pris : de la fée verte, l'absynthe.

Le premier petit déjeuné a été quelque chose. Mais je pense qu'il s'agissait là d'une blague que les écossais nous ont fait. Nous disposions de cartes pour les restaurants partenaires car notre hôtel ne faisait pas restaurant.